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Déglutition et occlusion

 

 

Déglutition salivaire fonctionnelle et occlusion réflexe

 

L'individu sécrète un litre et demi de salive par jour.

Par voies réflexes diurnes et nocturnes, 1500 à 2000 déglutitions quotidiennes sont nécessaires pour transférer chaque bol salivaire de la cavité buccale vers l'œsophage. La fréquence correspond à une déglutition salivaire toutes les minutes. Parmi toutes les fonctions buccales, la déglutition salivaire représente le travail le plus important, en termes de consommation énergétique.

 

L'occlusion réflexe des arcades dentaires ne se manifeste qu'au cours de la déglutition salivaire fonctionnelle, dite "en dents serrées". En fait, l'occlusion réflexe stabilise la mâchoire inférieure sur l'arcade dentaire supérieure. Seule cette configuration spatiale des deux arcades dentaires est fonctionnelle et stable dans le temps : elle permet à la langue de prendre appui sur un plancher buccal rigide, ou muscle mylohyoïdien tendu, pour évacuer le bol salivaire en haut et en arrière, de la voûte palatine vers l'oropharynx. Dans ces conditions physiologiques, l'occlusion réflexe des dents dure 0,485 millisecondes.

Dans le cas où l’occlusion des dents antagonistes est physiologique (quasi normale), la consommation énergétique est minimale et des plus rentables.

 

 

 

Déglutition salivaire dysfonctionnelle ou déglutition infantile

 

La déglutition salivaire atypique n'est qu'une prolongation, chez l'adulte, de la déglutition infantile.

Dans ce cas dysfonctionnel, toute les fonctions buccale sont parasitées : la langue s'interpose alors entre les deux arcades dentaires et l’occlusion n’est plus réflexe.

 

Ces interpositions linguales, permanentes entre les deux arcades, induisent des migrations dentaires par pressions centrifuges: versions, égressions, translations, récidives orthodontiques, etc. Par conséquent, les rapports entre les deux arcades dentaires sont variables à merci. Le patient ne sait plus "comment mettre ses dents" et ceci contribue à un stress permanent.

Plus de trois quarts de la population sont touchés par la déglutition dysfonctionnelle, mais seulement 15 à 17 % d'entre eux présenteront, peut-être un jour, les signes majeurs de la maladie occlusale : mal de tête, douleurs dans la nuque et le dos, craquement des articulations des mâchoires, difficultés pour ouvrir la bouche, fatigue générale, ronflement, accentuation des acouphènes, etc.

 

Au début de la vie, les organes dentaires sont absents dans la cavité buccale, alors que la dimension verticale (distance nez-menton) est déjà présente: la déglutition du liquide amniotique débute vers le quatrième mois de la grossesse. La dimension verticale est donc le résultat, bien avant la naissance du travail réflexe produit par la langue entre les maxillaires.

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